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Des scénographies immersives au festival Circulation(s)

Les équipes des laboratoires PICTO sont heureuses d’accompagner le festival Circulations pour la réalisation de grands formats en papier peint intissé, dans le cadre des scénographies immersives de Jérémy Appert, Maria Siorba et Dora Tishmann. Vous pouvez découvrir leurs expositions ainsi que l’ensemble des artistes présentés au festival Circulations jusqu’au 2 juin au CENTQUATRE.


Type de fabrication : Impressions exposition encres latex sur papier peint Intissé AquaPaper pré-encollé.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Découvrez la vidéo suivant la production et l’exposition, avec les retours d’expérience des artistes !

Ilinx – Jérémy Appert

© Jérémy Appert

L’été à Marseille, chaque jour, des bandes de jeunes se défient à qui sautera du plus haut, coûte que coûte, même lorsque la Méditerranée se déchaîne. La série Ilinx raconte ce lieu de confrontation où seules vagues et pesanteur font loi. Lors de ce rituel initiatique autodéterminé, de jeunes hommes composent avec la peur et le vertige pour tracer leur chemin vers l’intime maîtrise de soi et l’anxiété d’un futur incertain.

Ainsi suspendus, entre tourment et extase, agitation et contemplation, les plongeurs se confrontent à l’immensité libératoire des éléments, se remémorant ainsi leur relation primaire à l’eau, au liquide amniotique et au monde. Cette quête visuelle des sensations immémoriales nous invite à prendre conscience que chacun d’entre nous porte en lui cette empreinte des origines.

Blank Verse* – Maria Siorba

© Maria Siorba

Tout au long de nos vies, lire avec précision la nature humaine peut être difficile pour plusieurs raisons, notamment notre éducation, la formation de notre caractère individuel, nos états mentaux et émotionnels, alors que la “théorie du soi relationnel”, issue à la fois de la philosophie et de la psychologie, envisage que la perception du monde soit un acte d’échange. Nos interactions avec les autres sont cruciales pour façonner notre sens du « moi », ce qui justifie, dans une certaine mesure, l’importance des retours d’information provenant de facteurs externes.

Inspirée par cette prémisse, la symbolique et la poésie des images de Maria Siorba expriment le besoin d’utiliser des mécanismes perceptifs supplémentaires pour nous aider à acquérir une sorte de connaissance profonde qui pourrait nous mener à un sens équilibré du moi, à une perception de la réalité et à une paix intérieure.

L’appareil photo permet à Maria Siorba de “vivre et tester la réalité” : il la guide dans l’exploration créative, facilitant la construction de ses théories uniques visant à plonger dans les domaines de l’inconscient individuel et collectif. À travers l’expression visuelle, elle cherche à proposer une compréhension profonde des personnes et du monde qui transcende les limites de la communication verbale.

*Un terme littéraire pour un type de poésie qui a un rythme régulier mais pas de rime.

Et la lumière fut – Dora Tishmann

© Dora Tishmann

Inspirée par l’étude des étincelles électriques d’Étienne Léopold Trouvelot, datant de 1890, Dora Tishmann s’est intéressée à la lumière et ses phénomènes en créant un protocole propre pour enregistrer ses manifestations face à des éléments de natures diverses.

Dans la chambre noire, la photographe a mis en place un processus où des rayons d’électricité heurtent, telle la foudre, des végétaux, des minéraux, des formes, des objets. La pellicule – un plan film 4 x 5″ – permet de capter cette manifestation furtive sous forme de photogramme.

D’un côté, des formes géométriques dessinent la spatialité de la lumière, ses constructions, ses forces qui renvoient à l’Univers. De l’autre, l’utilisation de corps conducteurs comme des végétaux lui permet d’exprimer la matérialité cellulaire et moléculaire de la lumière.

Dans ces photos, la lumière électrique agit comme révélateur d’une dimension cachée, ordonnée, harmonieuse, d’une géométrie de l’Univers où l’infiniment petit et l’infiniment grandse rencontrent. À travers ce processus, Dora Tishmann façonne des cosmos où les frontières entre molécules et galaxies se brouillent, tout comme notre rapport à l’image. Les grands formats placent le visiteur comme faisant partie de l’infiniment petit. Les petits formats quant à eux créent un sentiment de quête de l’invisible.


• Date : Du 6 avril au 2 juin 2024
• Lieu : CENTQUATRE – 104
41 avenue de Flandre
75019 Paris
https://www.festival-circulations.com/edition/edition-2024/