“Johnny’s Diary” à la galerie Agnès b.
Du 8 juin au 20 juillet 2013

On a souvent dépeint Jean Pigozzi comme un playboy international, un investisseur, un ami de Mick Jagger, un grand collectionneur d’art contemporain africain, et plus récemment japonais… Personnage volontairement hors norme, inclassable, il est décrit par ceux qui le côtoient comme quelqu’un d’hyperactif, de pressé, d’insaisissable. Toujours en mouvement et en activité, doté d’un appétit de vie insatiable, il semble en effet que Jean – ou « Johnny » pour les anglophones et les intimes – Pigozzi ne s’arrête jamais.
La photographie, Jean Pigozzi – qui cite volontiers Henri Cartier Bresson, Robert Franck ou Martin Parr au titre de ses références – la conçoit comme une pratique de l’instant. La prise de vue est instinctive et il met un point d’honneur à ne jamais la réitérer, tout en s’efforçant de révéler l’intérêt de situations qui à première vue pourraient en sembler dépourvues, en trouvant le bon angle, le cadrage inattendu qui décale le propos, qui crée une tension humoristique ou souligne l’incongruité d’une situation. Ses sujets, connus ou moins connus, évoquent les personnages qui peuplent les nuits hantées de Scott Fitzgerald. Il les saisit sur le vif, tel un embedded paparazzi, sans jamais déraper dans une quelconque forme de voyeurisme.Ce regard unique, teinté d’ironie et de fantaisie, construit au fil du temps une collection, la première de toutes dans la vie de Jean Pigozzi, celle qui en amènera d’autres. En 1989, l’exposition « Magiciens de la Terre » au centre Pompidou est pour lui un déclic qui le pousse à entamer ce qui est depuis devenu la plus importante collection d’art contemporain africain au monde. Cette collection, comme la photographie, devient une obsession sans fin, une passion dévorante, un continent en soi. Bigger than life, Pigozzi étend ensuite sa passion inextinguible à l’art contemporain japonais. Ces deux collections sont à l’image de son personnage, un assemblage de coups de cœurs, une envie de vivre sans communes mesures. En 2011 il réunit ces deux « mondes » à travers une exposition de l’artiste Carsten Höller Japan Congo au Magasin de Grenoble, un dialogue entre le rectiligne et la courbe.
Type de fabrication : Tirage d’exposition noir et blanc sur papier cartoline.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.
Du 8 juin au 20 juillet 2013
Lieu : Galerie du jour Agnès B.
44 rue Quincampoix
75004 Paris
http://www.galeriedujour.com
Plus d’infos sur la réalisation d’une exposition : [email protected]