“Gilles Caron – Paris 1968” présenté à l’Hôtel de Ville
À l’occasion du 50e anniversaire des événements de mai 1968, La Mairie de Paris et la Fondation Gilles Caron s’associent pour concevoir et produire la première exposition majeure à Paris consacrée à Gilles Caron.

L’exposition offre une véritable chronique de l’année 68 à Paris en résonance avec le monde et les reportages de Gilles Caron, photographe et journaliste, qui, par exemple se rend à trois reprises la même année au Biafra.
Près de 300 photographies sont réunies en 7 sections : « Les coulisses des sixties », « De Gaulle : dernières icônes », « La marmite Nanterre », « La manif, un théâtre photographique », « Formes de l’insurrection », « Paris s’éveille », « Le monde en causes ».
Après l’Hôtel de Ville de Paris, l’exposition sera présentée dans plusieurs capitales telles que Jérusalem, Londres, Tokyo, Pékin, Moscou et Berlin.
Le photographe Gilles Caron
Après des débuts de reporter photographe à l’Agence parisienne APIS, Gilles Caron connaît une carrière de photojournaliste fulgurante dès 1967 en couvrant la guerre des Six Jours en Israël et en Égypte et le Vietnam à la fin de l’année pour la toute nouvelle agence Gamma. L’année suivante sera celle de la consécration : 1968 est le temps du premier grand combat humanitaire avec la guerre du Biafra et celui de la révolte sociale en France.
Suivre Gilles Caron en 68 c’est plonger dans une France des premiers combats étudiants et du succès du cinéma de la Nouvelle Vague, de la mode des sixties qui s’exprime dans la rue comme sur les plateaux de télévision, une vie politique qui tourbillonne autour du vénérable général de Gaulle qui achève son destin d’homme d’État, un pays qui se regarde dans sa capitale en pleine effervescence. 1968 pour Caron, c’est aussi le double regard sur sa ville et sur un monde qui se fracture.
En 1969, Gilles Caron sera de tous les fronts, en Europe avec l’Irlande ou bien encore la Tchécoslovaquie, avant de disparaître tragiquement au Cambodge en 1970. Ce destin interrompu rend encore plus fascinant l’urgence avec laquelle, de façon inconsciente, il s’est appliqué à décrire et interpréter les transformations du monde.
1968 est une année exceptionnelle. Le jeune photoreporter pose un regard d’une acuité incroyable sur toute cette année où se prépare à Paris, mais aussi dans le monde, une révolution des mentalités. Les conflits changent de formes, les civils sont à la fois victimes et engagés, les villes deviennent des champs de bataille. Paris 68, sous l’œil de Gilles Caron, c’est un peu le miroir qui se fragmente et en même temps l’incroyable poésie des sixties, avec la mode, la musique mais aussi le féminisme et le début de Médecins Sans Frontières (MSF).
Type de fabrication : impression jet d’encre sur papier peint et pose
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.
Du 4 mai au 28 juillet 2018
Hôtel de Ville
75004 Paris
En savoir plus : www.fondationgillescaron.org
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