Jusqu’au 19 janvier prochain, la Maison Européenne de la Photographie invite les passionnés de photographie et de botanique à découvrir sa nouvelle exposition « Science/Fiction. Une non histoire des Plantes ». Pour voir les plantes d’un nouvel œil, les deux commissaires, Victoria Aresheva et Clothilde Morette proposent une relecture visuelle à travers l’art, la technologie et la science.

Type de fabrication : Tirages, collages, encadrements, impressions sur papier-peint et réalisation de caissons lumineux.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.

Initiée en 2020, l’exposition « Science/Fiction. Une non histoire des Plantes » propose de retracer une histoire visuelle des plantes reliant l’art, la technologie et la science depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours, non pas chronologiquement, mais à travers deux cadres conceptuels : scientifique et fictionnel. Réunissant plus de 40 artistes de différentes époques et nationalités, cette exposition met en regard des oeuvres photographiques historiques avec des créations d’artistes contemporain·es.

Conçue en six chapitres, l’exposition emprunte sa construction au roman de science-fiction : débutant avec l’idée d’un monde stable et identifiable, elle plonge progressivement dans des paysages incertains et inattendus. Dépassant les clivages normatifs entre fiction et réalité, science et art, les artistes présent·es dans cette exposition s’affranchissent des catégories fi gées afin de capturer la complexité de la vie des plantes et des liens profonds qui unissent. « Science/Fiction. Une non-histoire des Plantes » est également l’occasion de plonger au coeur de la relation privilégiée qu’entretiennent la photographie et la vidéo avec les plantes, deux techniques de captation de l’image dont l’utilisation première a été mise au service de la recherche scientifique.

Paradoxalement, tout en s’interposant entre nous et le monde végétal, ces procédés techniques, au lieu de créer une distance, ont mis en lumière la subjectivité, l’intelligence et les capacités expressives des plantes, en palliant notre « myopie anthropocentriste ». En interrogeant les projections et les représentations des humain·es sur les plantes, cette exposition intègre des narrations issues de la science et de la science-fiction comme un moyen de fabriquer de nouveaux imaginaires. Les récits proposés ici, non centrés sur l’idée de progrès et de modernité, pensent avec les limites planétaires. Ces histoires émancipatrices, en dépassant une vision anthropocentrique du monde, donnent aux plantes une place et une voix. C’est en considérant le pouvoir politique de l’imaginaire que nous pourrons poursuivre ensemble l’écriture d’un futur plus juste.

• Date : Du 16 octobre 2024 au 19 janvier 2025
• Lieu : La MEP
5/7 Rue de Fourcy
75004 Paris
https://mep-fr.org/