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Immersion artistique au coeur de l’histoire des banlieues au Palais de la Porte Dorée

Laurent Kronental, Les Tours Aillaud, quartier Pablo Picasso, Nanterre, série “Les Yeux des Tours”, 2015 © Laurent Kronental photographe

Le Musée de l’Histoire de l’Immigration – Palais de la Porte Dorée propose une immersion artistique au cœur de l’histoire des banlieues avec l’exposition “Banlieues chéries”. Mêlant les genres et les époques, et accordant une place centrale à la photographie, les commissaires nous invitent à une plongée intime dans ces territoires singuliers, à la croisée de l’art, de l’histoire et des dynamiques sociales.


Type de fabrication : Tirages d’exposition et contrecollages.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.


Insaisissable, le terme « banlieue » désigne une réalité toujours mouvante, en construction et en rénovation permanentes depuis le XIXe siècle. Le mot et les lieux qu’il recouvre charrient mille et un fantasmes, heureux ou malheureux, dans lesquels se fondent les équivalences et les raccourcis, les clivages et les polysémies.

Là où d’autres langues occidentales parlent de suburbs, de sobborgo, de periferia, mettant l’accent sur le rapport spatial au centre urbain principal, la langue française semble installer avec le mot « banlieue » une relation sociale ou politique entre le centre et sa périphérie. En e§et, historiquement, la banlieue, « à une lieue du ban », est l’espace mis sous la protection juridique de la ville, inféodée économiquement à un centre, et il faut attendre la f in du XIXe siècle pour qu’elle commence à s’en affranchir.

Eugène Atget (tirage Berenice Abbot), Zoniers, Porte d’Italie, 1913. Galerie Alain Paviot

Pourtant, il existe autant de banlieues que de personnes qui l’habitent, qui la traversent ou qui la désignent de loin, au gré des titres de presse ou des programmes électoraux. Des longues barres aux hautes tours, des maisons cossues aux lotissements pavillonnaires, des grandes avenues aux larges dalles, en passant par les chemins de traverse, les cités-jardins ou les jardins ouvriers, les banlieues ont mille façades et abritent autant de réalités sociales, économiques et géographiques. Autant d’imaginaires aussi.

Alexia Fiasco, Bushra, série “Les dernières fauvettes”, 2023. Alexia Fiasco / Collection départementale de la Seine Saint Denis

L’exposition propose une histoire sensible des banlieues françaises, en particulier des banlieues populaires, dans ce qu’elles ont d’ordinaire et d’extraordinaire, de singulier et de collectif. Guidé par des œuvres d’art, des témoignages intimes et des archives, le visiteur suit une chronologie a§ective. Sans prétendre à une impossible exhaustivité, les « banlieues chéries » dont il est ici question sont explorées comme des lieux de mémoire et de transmission où se croisent histoires intimes et histoire du monde, où les tensions, les fractures et les relégations façonnent et accompagnent les luttes, politiques et artistiques. Portée par l’art, Banlieues chéries fait une place à la pluralité des points de vue et aux personnes qui créent et imaginent, vivent et revendiquent, construisant dans ces territoires une réalité dense et vivante.


• Date : Du 11 avril au 17 août 2025
• Lieu : Musée de l’histoire de l’immigration | Palais de la Porte Dorée
293 Av. Daumesnil
75012 Paris
https://www.histoire-immigration.fr/