La Galerie Rivière / Faiveley présente « Cet obscur objet du désir » de Thomas Devaux
du 20 mai au 2 juillet 2016

Thomas Devaux est l’auteur de plusieurs séries ambitieuses et complexes, où entrent en jeu tant les valeurs fondatrices que les évolutions actuelles de la photographie. La valeur indicielle de la photographie n’est pas niée : il s’agit bien d’une prise de vue directe, mais une prise de vue envisagée d’emblée comme fragment d’une recomposition future.
Cet obscur objet du désir de Thomas Devaux
Les recherches de l’artiste sur le profane et le sacré sont regroupées autour des séries photographiques Attrition I, The Shoppers et de deux installations.

« Le travail de Thomas Devaux met en œuvre une plasticité rudérale, au sens d’une création de formes à partir de restes. De ces premiers Collages aux plus récents Reliquaires, en passant par les séries photographiques Attrition I & II, le plasticien compose ses représentations sur les ruines d’images premières, en déstructurant puis en réagençant des corps partiels ou complets dont il recueille les traces. Puisant sa matière, visuelle ou organique, dans les vernissages, il réinvestit les codes de ce théâtre social, à la visibilité contrôlée, dans une imagerie qui emprunte ses traits à l’art religieux.

Prenant place dans une économie du trivial, l’oeuvre de Thomas Devaux donne corps à des figures aussi charnelles que vaporeuses dont le caractère fétiche questionne à nouveaux frais la plasticité du désir et son rapport à l’art.

Dans Attrition I, les jeunes filles, véritables monstres d’élégance, sont figées dans une sorte d’attente, affichant une présence moins mélancolique qu’indifférente, par laquelle s’accomplit leur pleine déréalisation. L’apparente inconsistance de leurs corps diaphanes produisent alors des identités incertaines pour des corps survivants, par lesquelles Thomas Devaux confronte le sacré au trivial.

Pour son dernier projet The Shoppers, décliné en une série de photographies et une installation, Thomas Devaux capte sur le vif les visages de clients de supermarché au moment du règlement en caisse. De la dimension fantasmatique de ses premiers travaux au réalisme des nouveaux, de l’incarnation divine au corps réifié du consommateur, des identités symboliques aux individualités anonymes, Thomas Devaux opère ici un glissement aussi conceptuel qu’esthétique en se concentrant sur des icones ordinaires, figures critiques malgré elles de la société de l’hyperconsommation ».
Florian Gaité, Critique d’art et chercheur à l’institut ACTE (Sorbonne-CNRS)
Type de fabrication : tirage Fine Art
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.
du 20 mai au 2 juillet 2016
Lieu : Galerie Rivière/Faiveley
70 Rue Notre Dame de Nazareth
75003 Paris
En savoir plus :
www.galerierivierefaiveley.com
www.thomasdevaux.com