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© Sylvie Bonnot

Sylvie Bonnot expose “Coutre-Courants” à la Roche-sur-Yon

Du 20 janvier au 24 mars 2018

© Sylvie Bonnot
© Sylvie Bonnot

Coproduction entre le Forum Vies Mobiles, le musée des Ursulines et le musée de La Roche-sur-Yon, « Contre- Courants » retrace l’investigation menée par Sylvie Bonnot dans les espaces contrastés de la Sibérie et de Tokyo. Partie de Moscou à bord du Transsibérien, l’artiste rejoint la mégalopole japonaise où elle fige le rythme effréné des habitants en révélant les trajectoires et les lignes de leurs parcours dans l’anonymat des foules. Son travail se caractérise par la grande richesse des dispositifs utilisés (photographies, vidéos, dessins, sculptures et pliages).

C’est la première fois que cette exposition est présentée dans le grand ouest, agrémentée pour l’occasion de pièces inédites pour donner à voir et surtout à voyager au public de La Roche-sur-Yon.

« Sylvie Bonnot est une artiste voyageuse. Elle arpente des rues, des gares au milieu d’une foule compacte, traverse des territoires hors du temps, des paysages illuminés de mégalopoles qui ne dorment jamais, des chaos urbains désertiques, y rencontre parfois des autochtones ou des déracinés.

Les photographies qu’elle prend tout au long de ses pérégrinations marquent sa présence à la fois dans et hors du monde. Immergée dans la foule, elle fait un pas de côté pour mieux saisir la grégarité des comportements de l’animal humain ; à bord d’un train, elle saisit les visages, les émotions de ses compagnons de voyage.

L’exposition « Contre-courants » est un périple en deux temps, en deux lieux, en deux mondes, qu’a priori tout oppose et que Sylvie Bonnot a choisi de lier dans un ambitieux projet de commande photographique.
Après un second voyage au Japon sur l’île d’Hokkaido, elle répond à l’invitation du Forum Vies mobiles de saisir à contre-courant les mouvements de la foule tokyoïte pour alimenter par son regard photographique la réflexion de chercheurs en sciences humaines sur la mobilité urbaine et ses répercussions sociologiques.

Une condition : elle demande à allonger le voyage, à retarder son arrivée à Tokyo, son immersion dans le rythme effréné de la mégalopole japonaise, et choisit le Transsibérien et ses 9000 km de rails, ses six nuits et sept jours de traversée d’un territoire loin du monde, hostile par son climat et son histoire, mais habité par un fleuve au nom si poétique, L’Amour.

Sylvie Bonnot y expérimente la « latence du paysage », l’immensité et le vide, mais aussi le partage d’une intimité avec les autres voyageurs, nomades occasionnels des wagons-couchettes de seconde classe. Un portrait, une ville industrielle fantôme, un lac aux eaux trop bleues, la neige, puis la toundra qui défile inlassablement, et enfin Vladivostok, ses ponts et ses églises, et le départ pour le Japon.

Alors le vide devient plein, débordant de flux, de citadins qui se croisent dans un ballet aux gestes codifiés. Hommes en uniforme bleu et en costume noir, femmes en rose et en imperméable ; le genre marque l’espace public. L’apparente harmonie des vagues de travailleurs se fissure pourtant devant les visages fatigués des heures de pointe, les masques blancs ne dissimulant guère les cernes et les teints cireux des lèves-tôt couchés tard d’une société japonaise malade du travail.

Puis vient la respiration, hanami – la fête des cerisiers en fleurs – la foule riante, la croisière sur le fleuve, les jeunes mariés photographiés. Et enfin, cette femme chinoise accoudée à la balustrade, superbe et énigmatique figure tutélaire qui contemple la ville à travers des lunettes colorées. Qu’y voit-elle, au-delà de la beauté tragique de la condition d’homme moderne ? La vie en rose ? »

Hélène Jagot – Directrice du musée de La Roche-sur-Yon

La photographe Sylvie Bonnot

Née en 1982, Sylvie Bonnot est diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Dijon en 2006. Les modes opératoires de sa recherche artistique sont la photographie, l’altération photographique et le dessin. Son travail a été remarqué lors du 58e Salon de Montrouge. Il a été exposé récemment au CNES (Paris) à l’occasion de Nuit Blanche 2017, au Musée des Ursulines à Mâcon et à The Merchant House (Amsterdam). La pratique de Sylvie Bonnot implique le déplacement, qu’il s’agisse de projets de commandes, de recherches ou de résidences en France et à l’étranger.

Tirage Expo PICTO
Type de fabrication : tirage argentique Baryté et tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Hahnemühle, contrecollage et encadrement

Du 20 janvier au 24 mars 2018
Lieu : espace d’art contemporain du Cyel
10 rue Salvador-Allende
La Roche-sur-Yon

En savoir plus :
www.sylviebonnot.com
www.ville-larochesuryon.fr

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