Paul Ehret est architecte et passionné de photographie. Dans cette exposition intitulée “Éclats”, il nous dévoile des clichés de paysages enneigés, des fragments de montagnes vêtues d’un épais manteau blanc. À travers ses images, il laisse apparaître les textures et les formes dans un noir et blanc subtile et contrasté. L’exposition est visible à Genève jusqu’au 27 janvier 2025.

Type de fabrication : Tirage Atelier sur papier Hahnemühle Museum Etching 350g, collage sur Alu 1 mm et encadrement Nielsen Alu sur mesure, profil 272 argent mat, verre anti-reflet.
Le laboratoire Picto aide les photographes professionnels pour la réalisation de leurs expositions, des tirages à l’accrochage, en passant par les finitions et l’encadrement.

“Les éclats, ou instantanés d’inter saison révèlent des paysages sortis de leur contexte montagnard. Tous saisis lors de ces fameux jours blancs qui découragent les moins intrépides, les reliefs se retrouvent aplanis et les particularités graphiques ressortent de ces amas de cailloux partiellement recouverts par le manteau neigeux.
L’absence de lumière directe gomme ainsi la volumétrie du terrain, l’atmosphère très froide et humide fixe la condensation sur les rochers. Cela a pour effet d’en souligner les aspérités, invitant à une autre lecture de l’espace minéral, où l’œil se retrouve invariablement attiré. Aspiré au sein de ces compositions hors temps il perd ses repères ainsi que toute notion d’échelle. Tour à tour il se perd dans ce que l’imaginaire collectif assimile à la voie lactée, puis dans l’infiniment petit, où il s’engouffre dans les limbes rappelant les clichés de microscopes électroniques.
L’impression sur papier canson à grains tente d’en sublimer la plasticité: même si tous les clichés sont numériques, le support tend à en révéler l’origine organique, si bien que certains semblent être le résultat d’aquarelles en rapproché.
Cette collection emmène le promeneur sur une ligne de crête entre figuration et abstraction, parcourant un monde à la fois analogique et digital, perdant l’observateur aguerri dans ses repères grâce à ces microcosmes imaginaires multi échelle.

Architecte de métier, Paul cultive sa passion pour la photographie, qu’il perçoit comme un contrepoint à l’art de construire. Si l’architecture naît d’un tracé en deux dimensions pour donner forme à un futur espace tridimensionnel matériel, la photographie, elle, capture le réel, écrase la profondeur et met en scène des paysages infinis dans un cadre finement choisi.
Son travail cherche à dévoiler ces dualités, à explorer les contrastes entre ces deux mondes. Rythme, trame, perspective, textures; les ingrédients sont les mêmes. Jongler entre ces deux arts permet à l’un de nourrir l’autre; le questionnement même du support et sa remise en cause est au cœur de sa recherche. Mêler les antagonismes, mélanger les opposés fait recette: un objet, pour une question de dynamique, brille à côté de son contraire. Cela accentue son être, sa valeur, sa dogma.

• Date : Du 7 au 25 janvier 2025
• Lieu : Le Patio
rue du Marché 40
1204 Genève
Suisse
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